Les prémices du projet de construction d’un second établissement de soins psychiatriques dans le Morbihan se font jour en mars 1954, sur recommandation du Ministre de la Santé Publique et de la Population.
En septembre 1970, la majorité des bâtiments de l’hôpital est achevée et en 1971,  l’établissement accueille ses premiers patients.

En octobre 1954, en session, le Conseil Général se penche sur le projet. La Commission Départementale chargée d’étudier les sites d’implantation, retient plus particulièrement celui de « KERNOT » à LE FAOUET, commune située au nord-ouest de la ville de LORIENT et distante de 30 km environ de celle-ci. Toutefois, la Sécurité Sociale refuse d’apporter sa collaboration au financement du projet, si le choix du site se porte sur cette localité. En novembre, le Conseil Général est invité à prendre une décision ; soit conserver le choix de la commune du FAOUET, auquel cas il se prive de l’aide de la Sécurité Sociale ; soit rechercher un autre lieu d’implantation.
En outre, dès cette année 1958, l’existence d’une chapelle Ste BARBE, située sur le site prévu du FAOUET, et classée monument historique, compromet encore plus le projet initial. Cette année-là, l’Hôpital psychiatrique de St-AVE, LESVELLEC, compte 1500 hospitalisés pour une capacité de 800 lits. La nécessité de la création d’un nouvel hôpital se précise donc pour pallier l’encombrement de celui de St-AVE.
C’est par une lettre circulaire du 10 octobre 1962 que le Ministre de la Santé Publique rappelle le caractère impératif de la construction de ce second établissement de soins psychiatriques, dont il définit une capacité d’accueil de 615 lits, et en propose l’implantation sur la commune de CAUDAN, proche de LORIENT. L’importance de l’agglomération lorientaise et sa proximité du site de CAUDAN permettent en outre de rapprocher le patient du secteur de son environnement.
Une équipe d’architectes chargés de l’opération de conception du projet est désignée le 13 mars 1963. Elle comporte Guy CAUBERT, D.P.L.G. (Architecte départemental, Vannes) ; Raymond LOPEZ, D.P.L.G. (Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, Paris) et Raymond GRAVEREAUX, D.P.L.G. (Architecte en chef des bâtiments civils et nationaux, Paris). Le financement en est assuré pour 62,50% par l’Etat, et pour 25% par la Sécurité Sociale. Un recours à l’emprunt est envisagé pour pallier la différence. Le coût du projet, à sa valeur d’octobre 1963 s’élève à 28 877 395 F.
L’acquisition de terrains de 38 ha d’étendue a été nécessaire à la réalisation de ce projet, bouleversant parfois les agriculteurs locaux, qui, pour certains d’entre eux, refusaient la transaction à l’amiable. Au total, 14 exploitations agricoles furent l’objet d’une expropriation, imposée ou acceptée.
Chaque secteur relèvera d’un service lui-même partagé en zones d’activités : Zone 1 : Psychiatrie active ; Zone 2 : Accueil des patients déments séniles ; Zone 3 : Accueil des patients arriérés profonds. La zone active de chaque secteur devra se situer à proximité du « pôle » médical du service.
En novembre 1967 est lancé l’appel d’offres des travaux de construction proprement dit et en avril 1968, la première pierre est posée. En 1970, la majorité des bâtiments de l’hôpital est achevée et dès septembre, l’établissement est en mesure d’accueillir ses premiers patients. Cette réalisation, qui par son architecture ressemble plus à un « village de vacances » qu’à un hôpital, constitue un outil thérapeutique que beaucoup d’établissements nous envient.
Le coût global de cette réalisation a été de 41 400 000 F.

Histoire de la psychiatrie

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Cette histoire de la psychiatrie, de l’antiquité à nos jours, a été réalisée en 1986 à l’occasion du centenaire du C.H.S. de Saint Avé par les Docteurs GOLDFARB et BAUDOUIN, M. ETIENNE, Attaché de Direction, M. TESSON, Directeur du Centre de Formation du Centre Hospitalier Spécialisé de Saint Avé, et actualisée en 1991 par le Docteur BORAUD, Médecin-chef du pôle Morvan et M. LE MOING – Directeur du Personnel du Centre Hospitalier Spécialisé Charcot à Caudan.

Biographie

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Dr Jean-Martin CHARCOT

Médecin français (Paris, 1825 – près du lac des Settons, Nièvre, 1893)

Fondateur avec Guillaume Duchenne de la neurologie moderne, le docteur Jean Martin Charcot fut l’un des plus illustres médecins français de la fin du XIXe siècle. Par son esprit d’observation et grâce à son ascendant sur ses malades et sur ses disciples. Il orienta la médecine mentale vers des voies originales et fécondes.
Si quelques-unes de ses théories furent assez rapidement abandonnées, il n’en reste pas moins le précurseur de la psychopathologie ; il rénova, en outre, la pathologie nerveuse.

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